NNFP du 5 Avril, avec Philippe DEVAUX (Directeur du site ESPE de Poitiers) et Franck Farré (éducateur).
Retrouvez le podcast ainsi que la chronique de Bessma ci-dessous !
« L’éducation est pour l’enfance ce que l’eau est pour une plante » La Rochefoucauld-Doudeauville
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela
Ces citations célèbres nous font réaliser à quel point l’éducation est importante dans un pays.
Mais avec les évènements actuels et une jeunesse de plus en plus en perte d’identité et de repères culturels on peut se rendre compte que celle-ci n’est pas parfaite et qu’il reste beaucoup de choses à revoir.
Avec un cadre pas toujours évident, en effet le rapport de l’INSEE sur le nombre moyen d’élèves par classe en 2014 montre que dans :
– enseignement du premier degré : 25
– enseignement second degré : 30
La surcharge des classes vient fortement entraver le bon apprentissage par les élèves.
Le contexte joue un rôle également prépondérant, il ne faut pas oublier qu’un étudiant est une personne à part entière et que celle-ci à son histoire, son environnement on peut donc très bien imaginer qu’une origine modeste voire précaire va fortement influer sur la réussite de l’élève. A contrario faire partie d’un milieu aisé où la culture est omniprésente facilite et oriente de façon prépondérante cette catégorie sociale vers les études supérieures les plus élitistes.
Une enquête de l’INSEE portant sur des étudiants ayant terminé leurs formations de 2007 2008 2009 montre que pour les enfants de cadres et de professions intermédiaires le pourcentage d’enfants qui obtiennent un diplôme du supérieur est 55 % contre 30 % pour les enfants d’ouvriers et employés.
Alors notre école de la république qui se dit « égalitaire », l’est-elle vraiment ? Il faudrait peut-être repenser au mot égalité : il ne faut pas oublier que la vraie égalité n’est pas celle qui consiste seulement à fixer les mêmes règles à tout le monde ainsi que le même objectif à atteindre mais à comme dirait :
André Compte-Sponville dans son guide républicain de 2004 « l’égalité des chances c’est le droit de ne pas dépendre exclusivement de la chance ou de la malchance, c’est le droit pour chacun d’exploiter ses talents et de surmonter au moins partiellement ses faiblesses c’est le droit de ne pas rester prisonnier de son origine, de son milieu c’est protéger l’avenir contre les injustices du passé voire du présent ».